Comme chaque année, fin avril, revient à moi une madeleine de Proust, la pêche de l’Alose feinte. Alosa fallax est un poisson migrateur anadrome qui remonte nos fleuves côtiers en bancs serrés.

Cette pêche me replonge dans mes jeunes années où, avec mon père, nous arpentions les rives de la Garonne à la recherche de ce poisson sauteur. Les Acacias sont en fleur, les Peupliers perdent leur bourre, ce sont les signes évocateurs de remontée de ce poisson migrateur qui vient se reproduire dans nos fleuves au printemps. Sa pêche est possible pendant un laps de temps, avant de la laisser tranquille perpétuer l’espèce.

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Je passe quelques coups de téléphone pour savoir où en est l’activité. Elles sont là, ça commence juste mais elles sont là. Les amis me disent qu’il y a un leurre qui semble sortir du lot, le Loujig, lancé par Sakura cette saison.

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Je téléphone donc à Tanguy et je passe en récupérer quelques-uns afin d’être, dès samedi matin, prêt à prospecter un spot bien connu de la Garonne. Ce n’est pas surprenant, nous sommes nombreux et les prises ne sont pas régulières.

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Ma canne Ionizer Long Range 782 M est parfaite pour ce genre de pêche avec des casting jigs entre 15 et 25 g. Elle est dans sa plage de puissance optimum pour lancer à grande distance. Sa pointe est sensible, ce qui permet de sentir les touches parfois timides, et l’action est parfaite pour contrer ce poisson vraiment combatif et éviter les décrochages fréquents à cause de leur bouche fragile et des superbes sauts dont elles nous gratifient. Ce sont de véritables mini-tarpons !

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Les premiers poissons sont enfin mis au sec, la technique est simple : ne pas laisser couler le jig à la tombée et le ramener à Mach 2.0. Les touches sont franches et cela demande de bien régler le frein pour ne pas risquer de déchirer la bouche des poissons au moment de la touche. Jusqu’au tournant de marée, les phases d’activité sont régulières. Au niveau des couleurs, 2 sortent du lot : la LL06 lorsque le soleil est caché et la LL09 lorsqu’il brille.

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Le tournant de marée marque un stop dans les captures jusqu’à ce que je découvre que maintenant il faut pêcher à « 2 de tension » laisser bien le temps de couler et ramener très lentement, maintenant, c’est le coloris LL13 qui sort du lot.

Ce nouveau jig ne décroche pas lors de phase de ramené rapide et le moindre coup de scion lui donne une embardée latérale qui semble leur plaire. Il nage remarquablement bien à basse vitesse, ce qui le rend très polyvalent.

Fin du bal, une vingtaine de poissons de touchés et un intrus au milieu pour mon coéquipier, je vous laisse deviner…

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En résumé, ne pas hésiter à changer les vitesses de récupération et les couleurs ont été la clef de la partie de pêche.

Maintenant, il reste à mettre le Loujig à l’épreuve des bars, mais je suis plutôt confiant quant à son efficacité…

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PS : même si l’abondance semble être de mise, il ne s’agit que d’une illusion, l’espèce est sensible. Le « catch and release » (graciation) ou le prélèvement raisonné sont de rigueur (en plus, ce n’est pas top et plein d’arêtes). C’est également un poisson fragile que je conseille de manipuler le moins possible et que les remises à l’eau doivent se faire rapidement, la meilleure solution étant de le décrocher dans l’eau.

Guillaume Dambon
Pro Staff Sakura